un opéra in situ inspiré par les petites îles de Marseille
Le havre de Morgiret, au Frioul, lieu des représentations…
avec Pauline Sikirdji (soprano), Pierre Baux (comédien), Claire Marzullo (flûte), Mathieu Steffanus (clarinettes), le Quatuor Tana (Ivan Lebrun – violon, Takumi Nozawa – alto, Jeanne Maisonhaute – violoncelle), Madeleine Mitchell (violon), Laurent Mariusse (percussions)
conception, musique, dramaturgie et direction artistique Benjamin Dupé | livret issu d’un collectage mené auprès des gardes du Parc national des Calanques Benjamin Dupé
scénographie et assistanat à la mise en scène Vérane Kauffmann | régie de production maritime Elsa Michon | costumes Julie Julien | direction technique Julien Frénois
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Inspiré par la poésie particulière des archipels de Riou et du Frioul situés au large de Marseille, cet opéra maritime propose au spectateur une expérience esthétique singulière, qui conte et chante les petites îles de Marseille et de Méditerranée.
Chargés d’images de roches ensoleillées, de sons de clapots, d’embruns, d’air iodé et de cris d’oiseaux, la musique, le texte et la mise en scène se déploient d’un même mouvement dans un écrin insulaire, qu’il soit réel (l’opéra peut se jouer en décor naturel, sur un site du littoral méditerranéen) ou imaginaire (la scène de concert).
Au-delà de sa dimension esthétique, l’opéra s’appuie sur un livret qui, sans se résumer à un manifeste écologique, tire sa substance d’une étude de l’écosystème des archipels de la rade de Marseille, depuis la collection naturaliste des différentes espèces botaniques jusqu’à la présence des puffins – dont on rappelle que les cris singuliers peuvent être à l’origine du mythe des sirènes.
C’est ainsi qu’une démarche de création artistique s’inspire à la fois d’un lieu, de sa géographie et de son histoire, mais également de la question du rapport que peut entretenir aujourd’hui l’espèce humaine à des sites remarquables et sensibles du patrimoine naturel. Comment célébrer sans être invasif ? Comment organiser une cérémonie musicale sans verser dans la société du spectacle et la consommation culturelle ? En somme, comment interpréter ces îles ?
Une question que partagent le compositeur et le Parc national des Calanques, partenaire du projet. Lequel a notamment rendu possible une série d’expériences sensibles vécues par le compositeur sur le terrain auprès des gardes du littoral, autant de moments forts et inspirateurs de cette création.
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Production : Comme je l’entends, les productions | Coproduction : Mondes nouveaux – Ministère de la Culture, Festival de Marseille, gmem – centre national de création musicale | Avec le soutien du Fonds de Création Lyrique (FCL) de la SACD, de l’Adami, de la Ville de Marseille, du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône, de la Maison de la Musique Contemporaine | En partenariat avec le Parc national des Calanques et le Conservatoire du littoral
N.B. En raison d’un fort mistral, la création de l’opéra prévue en mer sur le site du havre de Morgiret au Frioul a finalement dû se replier à terre à l’Auditorium du MUCEM.
© Benjamin Dupé / Elsa Michon